ROMANS
Vous voici dans l'aile des romanciers du Manoir de Whispering Doors. Vous hésitez. Il n’y a personne. Devez-vous appeler ? Soudain, un murmure. Vous tendez l’oreille et percevez une voix féminine : « Viens, approche ! » Elle provient de quelque part, sur votre droite. Vous faites une dizaine de pas dans cette direction, mais la voix s’est tue. Qui a parlé ? Un auteur ? De nouveau des chuchotements. Votre cœur bat plus vite. Malgré vous, vous avancez vers la première porte et collez votre oreille contre le montant… Votre tête passe à travers le bois. Vous poussez un cri et reculez. Il vous faut quelques secondes pour vous reprendre. Il y a sûrement une explication logique. Et la première idée qui vous vient à l’esprit est qu’il s’agit d’une illusion. La porte n’existe pas. Vous tendez la main. Elle traverse effectivement l’obstacle fictif. Mais avant que vous la retiriez, quelqu’un vous agrippe le poignet et vous tire en avant. Vous tentez de résister. En vain. Celle ou celui qui vous tient est plus fort. Vous plongez vers l’inconnu…
Personne dans la pièce. Pourtant, vous n’avez pas rêvé. Quelqu’un vous a bien saisi le poignet pour vous obliger à entrer… Vous regardez autour de vous. Vous êtes dans un bureau. Une fenêtre est ouverte et fait voler des feuilles. L’une d’elles tombe à vos pieds. Vous la ramassez. Il est écrit : « Elaine DAHL – Les Gens de Roquebrune – Tome 1. Galien». Vous faîtes un pas et prenez une autre feuille. C’est le début d’un chapitre. Vous commencez à lire : « Son frère, mort ; sa jeune sœur, disparue. Et lui n’était pas là… Si tu y avais été, lui souffla une petite voix, tu serais mort toi aussi. C’était probablement vrai. Le doute subsisterait cependant et suffirait à alimenter son sentiment de culpabilité pour longtemps. De ça, Galien était certain… ».
Machinalement, vous récupérez d’autres pages et vous approchez du bureau. Vous êtes sur le point de vous asseoir, lorsqu’une main se pose sur votre épaule…
Personne dans la pièce. Pourtant, vous n’avez pas rêvé. Quelqu’un vous a bien saisi le poignet pour vous obliger à entrer… Vous regardez autour de vous. Vous êtes dans un bureau. Une fenêtre est ouverte et fait voler des feuilles. L’une d’elles tombe à vos pieds. Vous la ramassez. Il est écrit : « Elaine DAHL – Les Gens de Roquebrune – Tome 1. Galien». Vous faîtes un pas et prenez une autre feuille. C’est le début d’un chapitre. Vous commencez à lire : « Son frère, mort ; sa jeune sœur, disparue. Et lui n’était pas là… Si tu y avais été, lui souffla une petite voix, tu serais mort toi aussi. C’était probablement vrai. Le doute subsisterait cependant et suffirait à alimenter son sentiment de culpabilité pour longtemps. De ça, Galien était certain… ».
Machinalement, vous récupérez d’autres pages et vous approchez du bureau. Vous êtes sur le point de vous asseoir, lorsqu’une main se pose sur votre épaule…
Elaine DAHL - Les Gens de Roquebrune – Tome 1 . Galien
Des meurtres,
Un complot,
De la magie…
Les guerres contre le voisin krell ne sont plus qu’un lointain souvenir pour les habitants du royaume de Cyrénie. Au manoir de Roquebrune, les jours s’écoulent paisiblement. Le comte dirige le domaine et ses gens avec une autorité bienveillante, laissant Galien mener une vie insouciante et libre. Aélis, en revanche, se voit imposer un mariage dont elle ne veut pas. Initiée à la magie divinatoire par sa tante, la jeune fille délivre un funeste oracle à sa famille. Personne ne la croit, et pourtant… … Le comte meurt. De fidèles serviteurs sont tués. Aélis s’est volatilisée. Galien se lance dans une quête pour retrouver sa sœur et venger les disparus. Avec le soutien d’amis et d’alliés inattendus, il devra déjouer les nombreuses embûches qui jalonneront son chemin. Car de sa réussite dépend le destin des gens de Roquebrune.
Extrait du Roman
Prologue
Par un beau matin du mois d’avril, Baudoin prit la mer à la tête d’une flotte de trois navires. Posté sur le gaillard d’arrière de L’Éole, un cent-vingt tonneaux flambant neuf, il regardait le port de Cyrène s’éloigner lentement. Reverrait-il un jour la terre qui l’avait vu naître ? C’était peu probable. Il partait sur ordre de son frère, le roi, en quête de nouveaux territoires à conquérir. Quoi de plus exaltant ? Sauf qu’en l’envoyant au loin, le souverain escomptait ne plus jamais le revoir.
Qu’importe, décida-t-il, l’aventure mérite d’être vécue !
Il se tourna résolument vers l’océan…
Lorsqu’ils atteignirent le rivage, les trois bateaux étaient dans un bien piteux état. L’équipage et les passagers ne valaient guère mieux.
Ils avaient navigué longtemps, par beau temps et par grosse mer. Ils avaient navigué jusqu’à dépasser les limites connues de l’océan. Jusqu’à ce que les vivres et l’eau commencent à manquer, et longtemps après encore. Le même désert salé s’ouvrait toujours devant eux. L’horizon était toujours aussi lointain et plat. « Il faudrait faire demi-tour », murmuraient certains. « Nous sommes maudits ! » chuchotaient d’autres. Baudoin avait élevé la voix pour les faire taire. Pourtant, il n’était pas loin de penser la même chose. Tous, lui y compris, n’étaient plus que des spectres au regard éteint. Ils se déplaçaient en chancelant, les matelots ne réalisant les manoeuvres qu’au prix d’un effort surhumain. Parfois, l’un d’eux croyait apercevoir un îlot se détachant sur le bleu de la mer. Il abandonnait son poste et se jetait contre le bastingage le doigt tendu : « Là-bas ! À tribord ! » Mais ce n’était qu’un mirage. Et la douloureuse et vaine attente reprenait. Hélios ne les épargnait pas, qui dardait chaque jour ses rayons brûlants sur leurs membres décharnés. Par chance, les nuits étaient fraîches sans être froides. Il y eut les premiers morts parmi les passagers logés dans la cale. Puis des membres d’équipage succombèrent à leur tour. Un soir, à bout de force et de courage, Baudoin se jeta à genoux sur le pont. Il tourna son visage pâle et bouffi vers Séléné, la déesse de la lune, et la pria d’intercéder auprès de Zéphyr afin qu’il les pousse de son souffle vers un rivage hospitalier. Quand, au matin, dans un cri enroué tomba de la hune le mot : « Terre ! », il sut qu’il avait été entendu.
De hautes falaises leur faisaient face. Ils les longèrent jusqu’à ce que le relief s’aplanisse et qu’ils découvrent une large baie dans laquelle se jetait une rivière. Au-delà de la plage de galets, ils apercevaient des prairies et une forêt. L’endroit leur parut idéal pour débarquer.
À peine les canots tirés sur la grève, ils se précipitèrent vers le cours d’eau et se laissèrent tomber sur la rive. Ils burent jusqu’à plus soif, riant, s’éclaboussant. Ils avaient retrouvé leur bonne humeur. Sous les ordres de leur chef, ils installèrent leur campement non loin de là, dans les terres. Ils ne tarderaient pas à découvrir qu’elles étaient riches de gibier, mais aussi de plantes et de fruits comestibles.
Le temps clément qui régnait favorisa le travail des bûcherons et des charpentiers. Bientôt, un baraquement de bois s’éleva au centre du camp. En moins d’un mois, d’autres l’encerclaient, parmi lesquels un lieu de culte dédié à leurs dieux majeurs : Hélios et Séléné. La construction de ce qui était à présent un village se termina par l’édification d’une haute palissade. Baudoin se méfiait non pas des indigènes — ils n’en avaient vu aucun —, mais des bêtes sauvages qui rôdaient la nuit, quand tout dormait.
La lourde porte de l’enceinte à peine refermée, on célébra l’achèvement des travaux. Les colons rendirent grâce à Zéphyr de les avoir conduits là. En son honneur, ils baptisèrent leur village Zéphyria. Et, pour ne jamais oublier d’où ils venaient, ils nommèrent leur terre d’adoption la Cyrénie.
Peu après, deux navires reprirent la mer. Si les dieux le voulaient, de nombreux autres reviendraient prochainement, amenant de nouvelles familles…
Par un beau matin du mois d’avril, Baudoin prit la mer à la tête d’une flotte de trois navires. Posté sur le gaillard d’arrière de L’Éole, un cent-vingt tonneaux flambant neuf, il regardait le port de Cyrène s’éloigner lentement. Reverrait-il un jour la terre qui l’avait vu naître ? C’était peu probable. Il partait sur ordre de son frère, le roi, en quête de nouveaux territoires à conquérir. Quoi de plus exaltant ? Sauf qu’en l’envoyant au loin, le souverain escomptait ne plus jamais le revoir.
Qu’importe, décida-t-il, l’aventure mérite d’être vécue !
Il se tourna résolument vers l’océan…
Lorsqu’ils atteignirent le rivage, les trois bateaux étaient dans un bien piteux état. L’équipage et les passagers ne valaient guère mieux.
Ils avaient navigué longtemps, par beau temps et par grosse mer. Ils avaient navigué jusqu’à dépasser les limites connues de l’océan. Jusqu’à ce que les vivres et l’eau commencent à manquer, et longtemps après encore. Le même désert salé s’ouvrait toujours devant eux. L’horizon était toujours aussi lointain et plat. « Il faudrait faire demi-tour », murmuraient certains. « Nous sommes maudits ! » chuchotaient d’autres. Baudoin avait élevé la voix pour les faire taire. Pourtant, il n’était pas loin de penser la même chose. Tous, lui y compris, n’étaient plus que des spectres au regard éteint. Ils se déplaçaient en chancelant, les matelots ne réalisant les manoeuvres qu’au prix d’un effort surhumain. Parfois, l’un d’eux croyait apercevoir un îlot se détachant sur le bleu de la mer. Il abandonnait son poste et se jetait contre le bastingage le doigt tendu : « Là-bas ! À tribord ! » Mais ce n’était qu’un mirage. Et la douloureuse et vaine attente reprenait. Hélios ne les épargnait pas, qui dardait chaque jour ses rayons brûlants sur leurs membres décharnés. Par chance, les nuits étaient fraîches sans être froides. Il y eut les premiers morts parmi les passagers logés dans la cale. Puis des membres d’équipage succombèrent à leur tour. Un soir, à bout de force et de courage, Baudoin se jeta à genoux sur le pont. Il tourna son visage pâle et bouffi vers Séléné, la déesse de la lune, et la pria d’intercéder auprès de Zéphyr afin qu’il les pousse de son souffle vers un rivage hospitalier. Quand, au matin, dans un cri enroué tomba de la hune le mot : « Terre ! », il sut qu’il avait été entendu.
De hautes falaises leur faisaient face. Ils les longèrent jusqu’à ce que le relief s’aplanisse et qu’ils découvrent une large baie dans laquelle se jetait une rivière. Au-delà de la plage de galets, ils apercevaient des prairies et une forêt. L’endroit leur parut idéal pour débarquer.
À peine les canots tirés sur la grève, ils se précipitèrent vers le cours d’eau et se laissèrent tomber sur la rive. Ils burent jusqu’à plus soif, riant, s’éclaboussant. Ils avaient retrouvé leur bonne humeur. Sous les ordres de leur chef, ils installèrent leur campement non loin de là, dans les terres. Ils ne tarderaient pas à découvrir qu’elles étaient riches de gibier, mais aussi de plantes et de fruits comestibles.
Le temps clément qui régnait favorisa le travail des bûcherons et des charpentiers. Bientôt, un baraquement de bois s’éleva au centre du camp. En moins d’un mois, d’autres l’encerclaient, parmi lesquels un lieu de culte dédié à leurs dieux majeurs : Hélios et Séléné. La construction de ce qui était à présent un village se termina par l’édification d’une haute palissade. Baudoin se méfiait non pas des indigènes — ils n’en avaient vu aucun —, mais des bêtes sauvages qui rôdaient la nuit, quand tout dormait.
La lourde porte de l’enceinte à peine refermée, on célébra l’achèvement des travaux. Les colons rendirent grâce à Zéphyr de les avoir conduits là. En son honneur, ils baptisèrent leur village Zéphyria. Et, pour ne jamais oublier d’où ils venaient, ils nommèrent leur terre d’adoption la Cyrénie.
Peu après, deux navires reprirent la mer. Si les dieux le voulaient, de nombreux autres reviendraient prochainement, amenant de nouvelles familles…
À propos de l’auteur
Elaine Dahl est née quelque part, il y a de nombreuses années. Elle vit loin de la ville et de son agitation, dans un petit coin de campagne propice à l’imagination. Passionnée de lecture depuis son plus jeune âge, Elaine dévore toutes sortes de romans avant de se découvrir une prédilection pour la littérature fantastique. D’abord attirée par la science-fiction, elle pénètre dans l’univers de la fantasy avec "Le Seigneur des Anneaux" de J.R.R. Tolkien. Une porte s’est ouverte, elle ne se refermera plus…
Cependant, lire n’est pas écrire. Et ce n’est que des années plus tard qu’Elaine se décide à franchir le pas en s’inscrivant à un atelier d’écriture. Dès lors, elle compose des poèmes qu’elle réunit au sein d’un recueil : “Au fil des saisons et du temps” (Édilivre, 2013). Elle écrit des nouvelles, dont l’une est sélectionnée et paraît dans un fanzine québécois : “Mortelle angoisse” (Horrifique n°89, 2013). Elle publie son premier roman de fantasy : “Les Peuples Oubliés” (Les Éditions Numeriklivres, 2016).
Les Peuples Oubliés fera bientôt l’objet d’une nouvelle édition, mais vous pouvez d’ores et déjà découvrir le tome 1 de son nouveau roman “Les Peuples Oubliés”: “Les Gens de Roquebrune”.
Cependant, lire n’est pas écrire. Et ce n’est que des années plus tard qu’Elaine se décide à franchir le pas en s’inscrivant à un atelier d’écriture. Dès lors, elle compose des poèmes qu’elle réunit au sein d’un recueil : “Au fil des saisons et du temps” (Édilivre, 2013). Elle écrit des nouvelles, dont l’une est sélectionnée et paraît dans un fanzine québécois : “Mortelle angoisse” (Horrifique n°89, 2013). Elle publie son premier roman de fantasy : “Les Peuples Oubliés” (Les Éditions Numeriklivres, 2016).
Les Peuples Oubliés fera bientôt l’objet d’une nouvelle édition, mais vous pouvez d’ores et déjà découvrir le tome 1 de son nouveau roman “Les Peuples Oubliés”: “Les Gens de Roquebrune”.
Informations complémentaires
Genre |
Fantasy médiévale |
---|---|
Langue |
Français |
Présentation |
Broché |
Parution |
29/03/2021 |
Éditeur |
Elaine DAHL / WhisperingDoors |
Auteur |
Elaine DAHL |
Illustrateur |
Thomas VERGUET |
ISBN-13 |
978-2-9576417-0-3 |
Pages |
434 |
Format |
21 cm x 14,8 cm |